dimanche 30 novembre 2008

Tout petit Luc



Luc avait tout pour que l’on dise
Que Luc était un étalon,
Un de ces maris que l’on prise
Pour sa fillette en Avignon.

Alors Madame la Marquise,
Qu’était plumée comme un dindon,
Se dit en faisant ses valises :
« Hmmm, si le père a du pognon ! »…

Il en avait, et Louise,
La fille cadette du dindon,
Du tac au tac fut promise
A Luc sans « de » dans le nom.

Et Luc et Louise,
L’un à l’autre ayant beau dire « non »,
Luc dut tout dire à l’église
Pour que l’on endiguât l’union…

Tout petit Luc était aux prises
Avec un excès de passion,
Qu’il avait caché par hantise
Car il penchait pour les garçons.

En Avignon, qu’on se le dise,
Lorsqu’on y danse tous en rond,
L‘on obtient 1 quand on divise
Le nombre de filles et garçons.

Luc le canalise
Que les mecs ont le don
De lui ôter toute maîtrise,
Le poussant à la déraison.

Oui Luc canalise
Car il en a connu des cons
Vides de bon, pleins de bêtise,
Et ce non pas qu’en Avignon…

Alors s’il vous plaît, please,
Humblement tolérons
Que des inconnus de nous puisent
Leur bonheur ailleurs que nous l’ont.